Le recyclage des agrégats d’enrobés et les enrobés tièdes sont les deux pistes principales retenues par la communauté de la construction routière pour répondre aux enjeux du développement durable. Pris séparément, chacun de ces procédés est maîtrisée. Mais pratiqués ensemble, ils soulèvent des questions : les unes concernent le Maître d’Ouvrage et son Maître d’Œuvre, les autres l’Entrepreneur. Ce questionnement s’il est laissé sans réponse, compromet la réalisation des objectifs de l’Engagement Volontaire signé par la Profession.
L’objectif du projet MURE est de traiter ces questions et de fournir des éléments de réponse raisonnés et quantifiés afin de faire du multirecyclage à tiède des enrobés un procédé industriel et sût, maîtrisé et pratiqué, prescrit et encouragé.
Le principe de recherche mis en œuvre est de coupler des démonstrateurs pour valider au plus vite les savoirs et savoir-faire et des études de laboratoires. Les conditions expérimentales retenues, taux de recyclage (entre 30 et 40%) et types de techniques tièdes (mousse et additifs liquides), prennent en compte la capacité de production du parc des centrales installées actuellement. Ainsi les conclusions du projet pourront être mise en œuvre sans avoir à bouleverser l’équipement existant. L’entretien de certains ouvrages dont l’importance est capitale pour la fluidité du trafic (autoroutes, voies rapides de la région Ile de France par exemple), suppose la maîtrise du recyclage à taux très élevés (70%). Cette question est également traitée.
Le projet est articulé en tâches traitées dans le Projet National MURE (administré par l’IREX) et dans le projet ANR IMPROVMURE (coordonné par Eiffage Travaux Publics). À côté des sujets techniques ou scientifiques qui doivent être traités, les questions sociétales, environnementales, règlementaires ou normatives sont également prises en compte.
Une attention particulière est apportée aux facteurs qui faciliteront la diffusion des résultats du PN., aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale.