L’innocuité environnementale des matériaux de construction, notamment vis-à-vis des ressources en eau, doit être examinée conformément au règlement européen n°305/2011 sur les produits de construction (RPC) du 9 Mars 2011. L’objectif des travaux de tranche 1 était d’évaluer l’influence du procédé de fabrication (chaud, tiède « mousse », tiède « additif ») et du taux de recyclage des enrobés (0 et 40%) sur leur relargage en substances solubles dans l’eau. Un essai de lixiviation dynamique de surface a donc été réalisé selon le projet de norme CEN/TS 16637-2 (2013) sur six éprouvettes d’enrobés.
Il a été montré que les quantités de polluants relarguées dans les lixiviats sont faibles. En effet, les concentrations en solution des éléments recherchés sont fréquemment inférieures aux limites de quantification des méthodes d’analyse. Après 64 jours d’immersion, les enrobés émettent dans l’eau au plus 4370 mg/m2 de sulfates, 890 mg/m2 de chlorures, 110 mg/m2 de fluorures et 1200 mg/m2 de COD. A titre informatif, ces quantités sont 20 à 100 fois inférieures aux valeurs limites hollandaises d’émission pour les matériaux de construction. Ces résultats s’expliquent par le caractère hydrophobe des enrobés bitumineux qui va ralentir la pénétration de l’eau dans les pores du matériau.
Enfin, la substitution de 40% des granulats des enrobés par des agrégats d’enrobés ou la modification du procédé de fabrication ne modifient pas de façon significative le comportement à lixiviation des éprouvettes testées.
